Certains refusent d’accepter l’invitation de Dieu. Ce refus peut prendre diverses formes dans nos vies : une façon de nous laisser accaparer par les tracas, les contrariétés de la vie. Toutes sortes d’appels aussi qui couvrent la voix du Christ, étouffent sa parole. Pourtant, et les époux le savent, on peut dire oui à celui qu’on aime, au milieu de la fatigue, des soucis. Accueillir l’invitation de Dieu et y répondre, n’est pas incompatible avec les préoccupations, le travail, la dureté de la vie. C’est même tout le contraire : on trouve toujours du temps pour celui qu’on aime et cet amour, au lieu d’être un obstacle, fortifie et transfigure tout le reste.
Dans cette parabole, un seul finalement est exclu. Ce n’est pas une question de mérite : non, il n’a pas la tenue de fête, le vêtement de noce. L’invitation de Jésus ne l’a pas changé. Être changé, ce n’est pas gagner en importance ou en vertu, c’est entrer dans la joie. Se réjouir, exulter, jubiler, toute l’Écriture est un appel, un hymne à la joie, un formidable alléluia. Pourquoi cette acclamation qui escorte l’évangile, n’atteindrait pas nos vies ?
Heureux les invités au repas du Seigneur. L’eucharistie que nous célébrons est ce repas de fête où le Seigneur nous invite. Il nous invite à partager sa joie : « Entre dans la joie de ton Seigneur » (Mt 25, 21 ). L’invitation à entrer dans la joie de Dieu, voilà ce que nous avons à accueillir à chaque eucharistie, à échanger entre nous, à propager, à transmettre, à tant d’hommes et de femmes qui ignorent tout de cette joie qu’apporte le Christ ou qui s’en croient exclus.
Prions le Seigneur, pour qu’il donne à son Église, en ce temps de Synode, à notre communauté, d’être dans le monde, un signe visible de cette joie, qui veut se donner et être distribuée à tous.