Notre humanité, si elle n’y prend pas garde, peut se laisser prendre par « l’extérieur » au détriment d’une vie intérieure du coeur et de l’esprit. La crainte d’être rejeté des hommes engendre en nous la peur, elle insinue entre nous un climat de méfiance. La « crainte des hommes » n’a pas sa source en Dieu. Quand la peur prend notre vie humaine, elle devient dangereuse : « Craignez celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps » dit Jésus. L’Esprit Saint, pour nous guérir, nous donne le don de crainte. Une crainte spirituelle qui aime la beauté de Dieu et reconnaît que Dieu est à l’origine de tout. La « crainte de Dieu » nous libère de l’orgueil de croire que nous serions les seuls maîtres. Le message de Jésus est un message d’amour qui part d’un coeur qui se sait aimé par le Père et qui aime. Nous vivons de l’amour de Dieu dans la nuit de la foi pour soutenir le combat de notre vie. C’est ainsi que l’humanité est enrichie par le mystère de l’amour divin, toujours plus grand, plus bienveillant.
Abbé Frédéric Fermanel