Catéchèse du Pape François.
Il existe des signaux très concrets pour comprendre comment nous
vivons l’Eucharistie ; des signaux qui nous disent si nous vivons bien
l’Eucharistie ou si nous ne la vivons pas si bien que cela. Le premier
indice est notre manière de regarder et de considérer les autres. Dans
l’Eucharistie le Christ accomplit toujours à nouveau le don de soi
qu’il a fait sur la croix. (…) Or lorsque nous participons à la messe,
nous nous retrouvons avec des hommes et avec des femmes de tout
type : des jeunes, des personnes âgées, des enfants, des pauvres des
nantis ; originaire du lieu ou étrangers… mais l’Eucharistie que je
célèbre me conduit-elle vraiment à les sentir tous comme des frères et
des soeurs ? (…)
Un deuxième indice, très important, est la grâce de se sentir
pardonnés et prêts à pardonner….. celui qui célèbre l’Eucharistie ne
le fait pas parce qu’il se considère ou veut paraître meilleur que les
autres, mais précisément parce qu’il reconnait qu’il a toujours besoin
d’être accueilli et régénéré dans la miséricorde de Dieu, fait chair en
Jésus-Christ. Si chacun de nous ne se sent pas le besoin de la
miséricorde de Dieu, ne se sent pas pécheur, il vaut mieux qu’il n’aille
pas à la messe.
Un dernier indice précieux nous est offert par la relation entre la
célébration eucharistique et la vie de nos communautés chrétiennes.
Il faut toujours avoir à l’esprit que l’Eucharistie n’est pas quelque
chose que nous faisons, nous. Non. C’est précisément une action du
Christ ! C’est le Christ qui agit là, qui est sur l’autel…. A travers
l’Eucharistie, le Christ veut rentrer dans notre existence et
l’imprégner de sa grâce, de sorte que dans chaque communauté
chrétienne il y ait de la cohérence entre la liturgie et la vie.