Source : Pierre Travet, paraboles d’un curé de campagne
Il est important de savoir qui est Dieu car ce que nous croyons au sujet de Dieu va influencer notre comportement.
Imaginez que vous vous promenez dans la forêt, la nuit, un gros chien noir traverse le sentier devant vous. Il fait si sombre que vous n’arrivez pas à le distinguer. Tout ce que vous savez, c’est que quelque chose de noir a bougé. À partir de ce moment, votre corps entier se met en branle. Votre cerveau déclare : « c’est un ours ! » Vos jambes ne discutent pas avec votre cerveau. Elles s’ouvrent comme un compas pour vous sortir de là. Peu importe si ce que vous avez vu est une ombre, un morceau de carton ou un rocher. Si vous croyez que c’est un ours, votre corps réagira comme si un ours se trouvait réellement devant vous. (…)
De même, ce que nous croyons au sujet de Dieu affectera notre façon de vivre :
si je crois que Dieu est un distributeur automatique, je lui en voudrai de ne pas exaucer mes demandes.
s’il est une force cosmique, j’essaierai de capter ses énergies bienfaisantes.
s’il est un Jupiter tout puissant, je ne comprendrai pas qu’il ne m’évite pas tous les problèmes.
s’il est un gendarme qui surveille ma conduite, je me débrouillerai pour lui échapper ou pour me mettre en règle avec lui.
Mais s’il est bien tel que la Bible le révèle, alors je vivrai dans la « crainte ».
La « crainte » de Dieu, ce n’est pas la frousse devant un Jupiter, ni l’anxiété devant un gendarme. C’est d’abord l’émerveillement devant sa grandeur, sa beauté, son immensité, sa gloire. C’est la prise de conscience de la confiance extraordinaire qu’il nous fait. C’est la peur de lui faire de la peine, la peur de confondre, avec lui, désinvolture et familiarité. La frousse de Dieu conduit à la fuite, à la révolte, à la démission. La « crainte » de Dieu conduit à la délicatesse de coeur, à la disponibilité, à la mission.