- Quand on a été offensé ou déçu, le pardon est possible et souhaitable, mais personne ne dit qu’il est facile.
- Nous savons aujourd’hui que pour pouvoir pardonner, il nous faut passer par l’expérience libératrice de nous comprendre et de nous pardonner à nous-mêmes.
- Mais cela suppose l’expérience d’être pardonné par Dieu, justifié gratuitement et non pour nos mérites. Nous avons été touchés par un amour précédant toute oeuvre de notre part, qui donne toujours une nouvelle chance, promeut et stimule.
- En premier lieu, il est dit que l’amour ‘‘excuse tout’’ ("panta stégei"). Cela est différent de « ne tient pas compte du mal », parce que ce terme a un rapport avec l’usage de la langue ; il peut signifier ‘‘garder le silence’’ sur le mal qu’il peut y avoir dans une autre personne. Cela implique de limiter le jugement, contenir le penchant à lancer une condamnation dure et implacable : « ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés » (Lc 6, 37).